Présenté par Winnie Frohn, ex-membre du Rassemblement Populaire.
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En 1949, l’église est la proie des flammes. Seule la façade résiste. Le Patro, lui, est sauf. En 1958, la communauté ajoute un complexe sportif composé d’une piscine « semi-olympique » et d’un gymnase intérieur. Il sera rasé en 1971 pour faire place à l’autoroute Dufferin. Amputé d’une aile, la santé financière du Patro se détériore rapidement. L’invasion du béton a également mené à la démolition de nombreuses
habitations du quartier et à l’exode de leurs habitants. Les religieux vendent les immeubles en 1987.
Photo Étienne Grandmont
Peu après, la Ville souhaite permettre la construction d’un hôtel Sheraton (qui s’avère plus tard être unprojet bidon). La coalition S.O.S. Patro réplique en proposant un centre culturel, communautaire et
résidentiel comprenant du logement social. S.O.S. Patro reçoit l’appui du Rassemblement populaire qui
changera d’avis aussitôt élu en 1989.
Le maire Jean-Paul L’Allier propose une utilisation exclusivement commerciale des terrains. En 1998, l’hôtelier Jacques Robitaille acquiert le complexe qu’il démolit illégalement en 2006 en toute impunité. Le scénario se répète : deux candidates de l’équipe Labeaume, lors des élections en 2009, appuient l’expropriation pour bâtir de l’habitation. Volte-face après les élections, le projet d’hôtel devient soudain « pas mal beau » aux yeux du maire.
Coin Honoré-Mercier et Côte d’Abraham
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Pour en savoir plus
- La Société St-Vincent de Paul a 165 ans, par Réjean Lemoine à Radio-Canada.ca
- Un projet d’habitation serait-il possible? par Marc Boutin, Droit de Parole de mai 2008
- Patro St-Vincent-de-Paul: la fin d'une longue agonie par Pierre-André Normandin, Cyberpresse du 20 février 2010
- Église St-Vincent-de-Paul: plus de 20 ans de controverse par François Bourque, Cyberpresse, 15 décembre 2009